Projets de recherche

Les littératures autochtones au Québec: des histoires plurielles et plurilingues

Financement: FRQSC (2024-2027); Appui à la recherche, à la création et à la recherche-création, FLSH (2023-2024)

Considérant que les études littéraires autochtones au Québec se sont penché, presque exclusivement, sur les textes produits en français, le projet intitulé Les littératures autochtones au Québec : Des histoires plurielles et plurilingues proposent de cerner les littératures autochtones dans la province québécoise à la croisée des langues afin d’étudier comment cette intersection influence la production, la transmission et la réception des œuvres, et de mieux comprendre quelles sont les implications de cette diversité linguistique et culturelle sur la configuration de l’histoire littéraire. En portant attention au plurilinguisme des œuvres à travers ses différentes manifestations, c’est-à-dire à un corpus qui inclut des textes dans différentes langues (française, anglaise et autochtones) et à la présence de ces langues au sein d’une même œuvre, il sera possible de considérer la spécificité culturelle, mais surtout de penser le corpus d’écriture dans son ensemble, dans une perspective comparatiste et trans-autochtone (Allen, 2012), puisque ce corpus partage des territoires, des langues, des thèmes de prédilection, des institutions littéraires tout en se distinguant dans ses objectifs et dans l’établissement de ses relations avec le discours national québécois. Le projet pose ainsi l’hypothèse selon laquelle une analyse critique de la pluralité linguistique du corpus comme ensemble hétérogène et de la poétique plurilingue des œuvres permettra de repenser la définition et l’histoire des littératures des Premiers Peuples au Québec de sorte à y inclure des textes en anglais qui, jusqu’à présent, ont été exclus des recensions et de réfléchir à l’impact des textes plurilingues sur les critères et les frontières qui ont permis, jusqu’à présent, de définir les littératures autochtones dans la province. Ces inclusions tardives dans un corpus en pleine expansion ont le potentiel de produire un retraçage des contours d’une littérature, d’aménager des voies d’avenir pour la recherche, et d’ainsi repenser et d’expliquer la relation complexe au Québec, parfois conflictuelle, des littératures autochtones : c’est-à-dire de réfléchir à cette relation dans sa porosité en mettant en relief les zones de contact linguistiques, identitaires, culturelles et territoriales dans lesquelles se rencontrent les œuvres, leurs auteur·rices et leurs communautés d’appartenance.

En somme, l’objectif principal de ce projet de recherche est de cerner les écritures littéraires autochtones au Québec à travers leur plurilinguisme afin de proposer une nouvelle manière d’approcher l’histoire littéraire et d’ainsi formuler de nouveaux narratifs.

 

 

Colloques et journées d'étude

Approches translinguistiques des littératures autochtones

APPROCHES TRANSLINGUISTIQUES DES LITTÉRATURES AUTOCHTONES 

Colloque organisé par la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec (U. Laval) et le Laboratoire international de recherche sur l'imaginaire du Nord, de l'hiver et de l'Arctique (UQAM) dans le cadre du Salon du livre des Premières Nations

14 novembre 2024, Maison de la littérature

 

Le colloque Approches translinguistiques des littératures autochtones met en œuvre l’approche transautochtone développée par Chadwick Allen (2012) dans l’objectif de poser un regard nouveau et pluriel sur les littératures inuites et des Premières Nations produites dans le contexte du Québec actuel en les mettant en relation avec des corpus autochtones (littéraires et théoriques) d’autres aires géographiques et linguistiques. En plus de la mise en relation des littératures autochtones produites dans différents contextes culturels et linguistiques, le colloque aménagera un espace pour les réflexions autour de la recherche-création et de l’enseignement des littératures autochtones.

 

Programmation

9h30 – Les autrices, les auteurs autochtones et les abeilles, conférence inaugurale prononcée par Maurizio Gatti

Butiner des fleurs différentes entre elles, s’éloigner de sa ruche pour toujours y revenir, transformer le nectar, collaborer, permet aux abeilles de prospérer et de faire prospérer la planète entière. Des principes similaires, transposés dans un contexte littéraire, semblent avoir guidé plusieurs autrices et auteurs autochtones vers des littératures riches et nourrissantes. Dans le cadre de cette conférence inaugurale, Maurizio Gatti mettra en relation les littératures autochtones produites principalement au Canada (et en particulier au Québec), en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et au Maroc en cherchant à comprendre comment, au fil des ans, elles ont interagi entre elles et quelles ont été les conséquences de ces interactions.

10h15 – Pause-café

10h30 – A History of Groenland’s Literature, presentation, followed by a discussion with Kirsten Thisted (remote participation), hosted by Daniel Chartier and Marie-Eve Bradette (English activity, with a French written document summarizing the content of the conference) / présentation, puis discussion avec Kirsten Thisted (participation à distance de la conférencière), animée par Daniel Chartier et Marie-Eve Bradette activité en anglais, avec feuillet en français sur le contenu de la conférence).

11h15 – Pause-café

11h30 – Créer, étudier, traduire, publier et enseigner les littératures autochtones, premier panel avec Véronique Hébert (Théâtre autochtone et expression atikamekw du territoire), Daniel Chartier (Les littératures inuites du Nunavik et du Groenland : contexte, traductions) et Eang-Nay Theam (Les récits des Premiers Peuples pour parler de littérature au collégial).

Ce panel propose une exploration pluridisciplinaire des littératures autochtones. Véronique Hébert, à travers une démarche en recherche-création théâtrale, abordera la centralité du territoire et de la langue dans l’expression d’une dramaturgie atikamekw. Daniel Chartier s’intéressera aux traductions et à la publication des œuvres littéraires inuites du Nunavik et du Groenland, ainsi qu’aux enjeux spécifiques de ces deux littératures, en mettant en relief l’ancrage régional et linguistique qui les distingue. Enfin, à travers l’exemple de la littérature innue, Eang-Nay Theam examinera l’importance de repenser l’enseignement de la littérature dans les cours au collégial. Elle assumera que le choix des corpus pouvant reproduire des violences et reconduire des schèmes d’oppression, le fait d’enseigner les littératures des Premiers Peuples est une prise de position qui tend vers la décolonisation des savoirs.

12h30 – Lunch (offert aux participant·es)

13h45 – Les littératures autochtones à la croisée des langues, des cultures et des territoires, deuxième panel avec Ana Kancepolsky Teichmann (La langue comme arme et comme refuge dans des poèmes d’écrivaines innues et mapuches), Renato Rodriguez-Lefebvre (Du Caauhtémala à Ixim Ulew : Ondinnok et la portée transcontinentale) et Marie-Eve Bradette (Pour une histoire plurilingue des littératures autochtones au Québec)

Dans le cadre de ce panel, Ana Kancepolsky Teichmann abordera les façons par lesquelles les langages poétiques et plurilingues des écrivaines innues du Québec et mapuches de l’Argentine et du Chili fonctionnent comme des espaces de ressourcement qui matérialisent le rapport du corps à la terre et s’engagent, de cette manière, dans la lutte pour la récupération des territoires ancestraux. Renato Rodrigez-Lefebvre reviendra, quant à lui, sur certains des matériaux d'Ondinnok (pièces, entretiens, archives) liés au cycle mythologique pour développer des principes pour une recherche transaméricaine qui parvienne à mettre en écho des traditions littéraires autochtones et de prolonger des ponts interculturels. Enfin, Marie-Eve Bradette abordera la nécessaire réécriture de l’histoire littéraire des Premières Nations au Québec, notamment en mettant en relief l’importance de considérer les écrits produits en anglais dans cette histoire nécessairement plurielle et plurilingue.

14h45 – pause-café

15h00 - Célébration des parutions récentes en études littéraires autochtones  

La publication de travaux universitaires sur les littératures autochtones ayant connu une nouvelle faveur au cours des dernières années, nous profiterons de l’occasion de ce colloque pour présenter et célébrer quelques parutions (livres ou dossiers de revue, ainsi que traductions) récentes.

 

Biobibliographies des participant·es

Maurizio Gatti est né à Rome où il a obtenu une maîtrise en langues et littératures étrangères et une maîtrise en langue et littérature tibétaine. Au Québec, il a complété un doctorat en littérature québécoise et un postdoctorat portant sur les littératures des Premières Nations. Il a publié plusieurs ouvrages sur les littératures autochtones francophones au Québec et à travers le monde. Il a été professeur de Phonétique et langue italienne au Conservatoire de musique de Québec pendant 13 ans. Il est aujourd’hui chercheur associé au CIÉRA (Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones) de l’Université Laval, traducteur et interprète.

Kirsten Thisted est à la fois professeure à l’Institut d’études interculturelles et régionales de l’Université de Copenhague (au Danemark) et professeure de littérature groenlandaise à Ilisimatusarfik, l’Université du Groenland. Spécialiste de l’histoire littéraire du Groenland, elle a rédigé de nombreux articles et dirigé plusieurs ouvrages sur la littérature inuite de ce pays. (Bio et photo à confirmer)

Véronique Basile Hébert est une artiste de théâtre atikamekw de la communauté de Wemotaci. Doctorante en études et pratiques des arts à l’UQAM, en recherche-création en théâtre, elle détient un baccalauréat en théâtre de l’Université d’Ottawa ainsi qu’une maîtrise en dramaturgie portant sur le chamanisme chez Jovette Marchessault. Elle est actuellement professeure invitée à l’UQTR où elle a contribué à la mise sur pied du microprogramme en Études autochtones. 

Daniel Chartier est professeur titulaire à l’Université du Québec à Montréal et directeur du Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique. Il a publié une vingtaine de livres et une centaine d’articles sur la représentation du Nord, de l’Arctique et de l’hiver, les cultures québécoise, inuites et nordiques, le pluralisme culturel et l’esthétique de la réception, dont The End of Iceland’s Innocence (2010), Le froid (2018), Le lieu du Nord (2015) et Les couleurs et lumières du Nord (2008) et Les voyages illustrés aux pays froids (2020), ainsi que l’essai Qu’est-ce que l’imaginaire du Nord? Principes éthiques. Directeur de la collection « Jardin de givre », il a édité plusieurs textes autochtones du Groenland, du Nunavik, du Nunatsiavut et du Japon.

Eang-Nay Theam est professeure au collégial. Spécialisée en pédagogie, elle poursuit actuellement sa formation en études autochtones. Son expérience au collégial l’a menée jusqu’à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord, pour revenir à Montréal. Secrétaire à la rédaction de la revue Littoral, amatrice de quatre roues à Pessamit et habituée de la 138, elle réfléchit les liens entre identité, mémoire et transmission. Cochercheuse au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec, elle collabore sur divers projets de création et de valorisation des perspectives asiatiques. Ses récentes recherches s’inscrivent dans une volonté de repenser la notion de corpus littéraire québécois au sein des cours de littérature au collégial. Elle-même issue de l’immigration, enfant de survivants du génocide des Khmers rouges, elle s’interroge sur la place de la littérature dans une dynamique de construction identitaire. 

Ana Kancepolsky Teichmann est étudiante au doctorat en études littéraires à l’Université Laval. Elle a obtenu son diplôme de traductrice en langue française à l’Université nationale de La Plata (Argentine). Elle a participé à la traduction de l’anthologie Mujer Tierra, Mujer Poema (Malisia, 2021) incluant des poèmes de Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine et Virginia Pésémapéo Bordeleau. Ses recherches combinent l’intérêt pour le plurilinguisme des textes autochtones et la traduction. Pour son mémoire de maîtrise, déposé en 2024 à l’Université de Montréal, elle a étudié la traduction d’œuvres autochtones contemporaines du Québec vers l’espagnol.

Renato Rodriguez-Lefebvre soutiendra prochainement une thèse en littérature comparée à l’Université de Montréal dans laquelle il s’intéresse à certains legs de l’invasion des Amériques. Il est également impliqué dans le comité de rédaction de la revue Spirale, où il publie des recensions et essais. La traduction (Estuaire) ou encore l’écriture de proses variées (Contre-jour, AURA, Moebius, etc.) comptent parmi ses autres tons. Il a publié un roman : Les détectives du vivant en 2023 aux éditions La Mèche.

Marie-Eve Bradette est professeure adjointe au département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de leadership en enseignement des littératures autochtones au Québec depuis juin 2022. Ses recherches actuelles abordent l'hétérolinguisme des littératures des Premiers Peuples au Québec comme modalité d’une histoire littéraire plurielle. Elle est l'autrice d'une chronique annuelle en études autochtones pour la revue Voix et images. Son ouvrage Langue(s) en portage: résurgence littéraire et langagière dans les littératures autochtones féminines est paru en 2024 aux Presses de l'Université de Montréal.

 

Voix autochtones en mouvement : de la résistance à la réinvention

Colloque étudiant organisé dans le cadre du séminaire LIT7038 :Théories et pratiques de la résurgences. 

Cet événement gratuit met en valeur les recherches menées par les étudiant.e.s de deuxième et troisième cycles en Études littéraires à l’Université Laval.

Le colloque aura lieu le mercredi 17 avril, de 9h00 à 17h30, au Théâtre de poche (POL-2113), offrant ainsi une plateforme unique aux étudiant.e.s pour présenter leurs travaux et contribuer à des réflexions sur les enjeux entourant la résurgence autochtone dans les littératures contemporaines.

 

Programme

9h : Chant d’ouverture par Teharihulen Michel Savard

9h05: Mot d’ouverture

Intimité et présence féminine dans Okinum d’Émilie Monnet | Modération : Emmy Lapointe

9h15 : Guérir par l’intime: présentation de l’écriture intime comme un acte de résistance autochtone. Karol-Ann Guay 

9h40 :  Collectivité de la parole féminine : une résurgence autochtone au féminin dans Okinum d’Émilie Monnet. Sophie Bellefeuille 

10h : période de questions

 

15 min. de pause

 

Théories queer, représentations et résistances | Modération Karol-Ann Guay

10h35 : Autoreprésentation du désir érotique lesbien dans le monologue Hot ‘n’ Soft de Muriel Miguel. Coralie Vigneault 

11h : (Re)Mapping Voices from the Underground Against Mythic Politics of White Supremacy: Racialized Queer Bodies in Kemi Alabi’s Against Heaven and Jaye Simpson’s It Was Never Going to Be Okay. Sophie Larue

11h25 : Au-delà du gender-fuck : représentations et résistances des queens two-spirit dans Drag Race Canada. Emmy Lapointe 

11h45 : période de questions

 

12h15 : Dîner (1h30)

 

Les formes brèves comme pratiques de la résurgence | Modération : Louis-Karl Picard-Sioui

13h45 : « La disparition sera ailleurs que dans le ciel qu’on a dézippé à grandeur pour l’habiter » : penser la résurgence dans Chauffer le dehors et Frayer de Marie-Andrée Gill. Murielle Thibeault

14h10 : La chanson comme pratique de résurgence sur le territoire québécois : l’exemple de Samian. Catherine Bouchard 

14h30 : période de questions

 

15min. de pause

 

Les futurismes autochtones | Modération Catherine Bouchard

15h05 : Du passé au futur: Le refus de la nostalgie passéiste au profit de l’énergie créatrice Guillaume Michaud 

15h30 : Souveraineté visuelle et narrative : Le cas du film Night Raiders et de sa re-présentation. Charlotte Côté-Hamel

15h50 : période de questions

 

15min. de pause

 

La résurgence dans la nation wendat | Sophie Bellefeuille 

16h25 : Relever le(s) Chant(s) : la résurgence wendat dans la poésie d’Andrée Levesque Sioui.  Louis-Karl Picard-Sioui 

16h50 : Pour une (ré)écriture de l’Histoire à l’aune du courant littéraire « droit et littérature » dans Mononk Jules de Jocelyn Sioui. Élodie Bédard 

17h10 : période de questions

 

17h30 : Fin du colloque


 

La résurgence des épistémologies du genre dans les littératures autochtones actuelles (dans le cadre du colloque annuel de l'ALCQ)

Séance organisée par Isabella Huberman (UBC), Marie-Eve Bradette (U. Laval) et Sophie Larue (U. Laval) dans le cadre du colloque annuel de l'Association des littératures canadiennes et québécoises (ALCQ), Congrès des sciences humaines, 2024

 

* Programme à venir


Argumentaire

Les études critiques qui abordent la représentation du genre dans les littératures autochtones émergent dès les années 1990 dans le contexte anglophone au Canada, notamment avec le célèbre essai I am Woman de l’autrice Sto:lo Lee Maracle, puis plus tard avec de nombreux travaux qui s’intéressent tantôt à la question du féminin (Anderson 2016; Green 2017; Arvin, Tuck et Morill 2013; Suzack 2017, Suzack et al. 2010), tantôt aux masculinités autochtones (McKegney 2014 et 2021; Innes et Anderson 2015) et plus rarement aux identités bispirituelles et indigiqueer (Morgan 2021; Picard 2022). Quant aux études produites en français, si elles sont désormais nombreuses à s’intéresser aux littératures au féminin (Bradette 2022; Couture-Grondin 2019; Papillon 2016 et 2019; St-Laurent 2022), encore très peu de travaux s’intéressent plus largement à la question des genres, et notamment dans la littérature autochtone produite en français sur les territoires réclamés par le Québec actuel. Cependant, plusieurs œuvres récentes publiées dans le milieu francophone – pensons par exemple à Akuteu (2022) de Soleil Launière, Envole toi, Mikun (2023) de Moira Bacon ou encore à Pisim Mapeu (2023) de Georges Pisimopeo – mettent en scène ce que nous pourrions appeler une résurgence des épistémologies des genres, épistémologies qui s’ouvrent sur une pluralité de positionnalités et d’identités genrées. Renouvelant le champ littéraire autochtone au Québec, ces oeuvres permettent, de plus, l’ouverture d’un dialogue avec des textes produits en anglais dans les dernières années: on pensera à la poésie de Tenille Campbell (2021) et à celle de Jaye Simpson (2020), à la prose narrative de Joshua Whitehead (2022) et de Jas Morgan (2018) et aux textes hybrides de Billy-Ray Belcourt (2022). Ainsi, pour cette séance, nous nous pencherons sur les manières dont les créateur.rices autochtones du milieu francophone, anglophone, et en traduction valorisent, recentrent et font resurgir une diversité d’expériences genrées dans leurs relations à autrui, au territoire et à soi-même.

La séance sera bilingue et nous invitons des propositions en français, en anglais ou colingue. À titre informatif, voici certains thèmes qui pourraient être abordés: 

  • Le genre comme savoir 
  • La souveraineté du corps (genré)
  • La bispiritualité et l’indigiqueer au Québec et ailleurs
  • Les masculinités autochtones au Québec et ailleurs
  • Alliances, collectivités, kinships de la diversité du genre
  • Le langage et le genre
  • Les traductions françaises des oeuvres queer autochtones du Canada anglophone
  • L’écocritique (genrée) autochtone 
  • L’extractivisme (des ressources, des corps, des savoirs) et le genre

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Resurgence of Epistemologies of Gender in Contemporary Indigenous Literatures

Panel organized by Isabella Huberman (UBC), Marie-Eve Bradette (U. Laval) and Sophie Larue (U. Laval)

Critical research on gender representation within Indigenous literary studies across Anglophone parts of Canada started gaining prominence in the 1990s, notably with Sto:lo author Lee Maracle’s seminal essay I am a Woman. Since its publication, scholars have continued to explore various notions of Indigenous feminism (Anderson 2016; Green 2017; Arvin, Tuck et Morill 2013; Suzack 2017, Suzack et al. 2010), Indigenous masculinity (McKegney 2014 et 2021; Innes et Anderson 2015), and, albeit less frequently, Two-Spirit and Indigiqueer identities (Morgan 2021; Picard 2022). As for French-language scholarship on Indigenous literatures, while many have taken an interest in female authorship (Bradette 2022; Couture-Grondin 2019; Papillon 2016 et 2019; St-Laurent 2022), there has been limited exploration of broader questions concerning gender identity and its articulation in Francophone works of Indigenous literature produced on lands claimed by Quebec. Nevertheless, several recent literary works published within Francophone milieus, such as Akuteu(2022) by Soleil Launière, Envole toi, Mikun (2023) by Moira Bacon, and Pisim Mapeu (2023) by Georges Pisimopeo, exemplify what could be termed “a resurgence of epistemologies of gender,” by opening a spectrum of positionalities and identities. While they contribute to the renewal of the literary landscape in Quebec, these works also actively engage in a dialogue with recent Anglophone texts, including the poetic writings of Tenille Campbell (2021) and Jaye Simpson (2020), the narrative prose of Joshua Whitehead (2022) and Jas Morgan (2018), and the hybrid texts of Billy-Ray Belcourt (2022). With this in mind, our panel will focus on how Indigenous authors from Francophone and Anglophone regions of Canada, or those working in translation, are contributing to the resurgence of diverse gender experiences that reflect and renew relationships with others, land, and self. 

The panel will be bilingual, and we invite proposals written in French, English, or in colingual formats. Themes for consideration encompass, but are not limited to:

  • Gender as knowledge
  • The sovereignty of the (gendered) body 
  • Two-spirit and Indigiqueer identities in Quebec and beyond
  • Indigenous masculinities in Quebec and beyond
  • Alliances, collectivities, kinships, and gender diversity
  • Language and gender
  • French translations of queer Indigenous literature from Anglophone Canada
  • Indigenous ecocriticism and gender
  • Extractivism (of resources, bodies, and knowledge) and gender

Table-ronde « Écrire, éditer et traduire des textes autochtones plurilingues » (à venir, dans le cadre du colloque annuel du CIÉRA-2024)

Quels sont les défis de l’écriture, de l’édition et de la traduction de textes incluant des langues autochtones ou, plus largement, de textes plurilingues ? La prolifération des littératures autochtones au Québec, rédigées la plupart du temps en français, mais incluant souvent, à des degrés divers, des langues autochtones, soulève des interrogations importantes sur la manière d’éditer ces textes, mais également sur leur production et leur traduction. Dans le cadre de cette table-ronde, des conférenciers et conférencières, autochtones et allochtones, provenant tous·tes des milieux de pratique discuteront des enjeux propres à la traduction et à l’édition autochtone. L’objectif de cette table-ronde est donc d’ouvrir une réflexion critique sur les thèmes et questions qui sous-tendent la production de textes autochtones en mettant de l’avant l’expertise des maisons d’édition, des éditeur·rices et des traducteur·rices spécialisé·es dans le domaine.

30 ans d'études littéraires autochtones au Québec? États des lieux et visions d'avenir

Journées d’étude organisées par Marie-Eve Bradette et Maxime Poirier-Lemelin dans le cadre de l’inauguration de la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec – Maurice-Lemire

11-12 mai, à la Maison de la littérature

Ces journées se veulent l’occasion de rassembler les personnes qui écrivent, celles qui étudient, celles qui travaillent dans le milieu de la recherche et celles qui enseignent les littératures autochtones au Québec afin de réfléchir collectivement aux perspectives et à l’autonomisation de notre discipline : les études littéraires autochtones. Ces journées d’étude visent également à créer un espace propice à la création et au maintien de liens entre les communautés littéraire et académique, de sorte à envisager des projets collaboratifs porteurs qui sauront répondre aux besoins du milieu littéraire autochtone.

Programmation complète

 

Activités de diffusion et de vulgarisation 

Imaginer l’avenir des littératures autochtones au Québec – Balado Hors-série

Quel avenir pour les littératures autochtones au Québec? C’est le point de départ d’une discussion entre l’animatrice Joëlle Papillon et les auteurs J. D. Kurtness, Shayne Michael et Louis-Karl Picard-Sioui qui se déroula en clôture des journées d’études « 30 ans d’études littéraires autochtones au Québec? États des lieux et visions d’avenir » organisées par Marie-Ève Bradette et Maxime Poirier-Lemelin en mai 2023.

Cet épisode de balado hors-série vous est présenté par Kwahiatonhk! et la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec – Maurice-Lemire de l’Université Laval, avec l’appui du Conseil des arts du Canada.
 

Écouter ici.

Animation : Joëlle Papillon
Auteurs invités : J. D. Kurtness, Shayne Michael, Louis-Karl Picard-Sioui
Technicien de salle : Michel Banville
Musique et montage : Marc Vallée
Coordination : Marie-Ève Bradette 

Balado "Lire en relation" (saison 3)

En tant que partenaire du Salon du livre des Premières Nations, un événement unique au pays qui pour objectif la diffusion et mise en valeur des littératures et cultures autochtones, la Chaire s'occupe du volet académique. Depuis maintenant 4 ans, ce volet inclut une dimension virtuelle, par le biais de la série de balado Lire en relation

La troisième saison de Lire en relation est une coréalisation de Kwahiatonhk! et de la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec - Maurice-Lemire. Sous la direction de Marie-Eve Bradette, et suivant le thème choisi pour le 11e Salon du livre des Premières Nations, cette saison des balados académiques se penche sur les processus de transformation et leur mise en œuvre dans les littératures autochtones. La transformation y est tantôt abordée comme un thème, un cadre théorique ou conceptuel, voire une méthodologie servant à entrer en relation avec les oeuvres.

Dans le neuvième épisode (Transformer le littéraire), Marie-Eve Bradette introduit le thème en réfléchissant aux manières par lesquelles les littératures autochtones transforment la littérature, notamment en changeant nos pratiques de lecture par l’inclusion des langues autochtones.

Dans le dixième épisode (Transformer ses relations), Camille Roberge élabore le cadre conceptuel de la transontologie, et aborde la transformation comme un processus profondément relationnel.

Sylvie Bérard, dans le onzième épisode (« Toutes les filles dont je tombais amoureuse…avaient une tête de cheval »), se penche, quant à elle, sur le bestiaire singulier des œuvres d’Obom afin d’en décrire les figures et leurs croisements, et d’en comprendre les mécanismes et les effets de lecture dans le contexte des représentations queer et autochtones.

Enfin, dans le douzième épisode (Le ciel ouvert dans la poésie de Marie-Andrée Gill), Julie St-Laurent retrace brièvement le chemin parcouru par la poésie de Marie-Andrée Gill depuis Béante (2012) jusqu’à Chauffer le dehors (2019) afin de voir comment le motif des espaces ouverts entrecroise expression intime et expression politique.

Les épisodes peuvent être écoutés ici.

Balado "Lire en relation" (saison 4)

« Ébranler les frontières », Quatrième saison des balados académiques Lire en relation

Direction scientifique : Marie-Eve Bradette

Conférencières et conférenciers : Ana Kancepolsky Teichmann, René Lemieux, William Roy et Matthew Tétreault

Musique et montage : Marc Vallée

Technique sonore et montage : Carol-Ann Belzil-Normand

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Thème de la 3e saison

Coréalisée par Kwahiatonhk! et la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec - Maurice-Lemire, la quatrième saison des balados Lire en relation a pour titre « Ébranler les frontières ». Elle portera sur les relations entre les langues, les territoires et les littératures autochtones. Y seront abordés les enjeux de l’institutionnalisation des littératures autochtones francophones à l’extérieur des frontières du Québec actuel, les enjeux de la traduction et de la recherche universitaire qui la sous-tend, de même que l’histoire de la littérature des Métis de la Rivière Rouge. À travers l’exploration de ces différents aspects et leur mise en relation, cette quatrième saison invite les auditeur·rices à repenser les frontières (institutionnelles, territoriales et langagières) qui façonnent notre lecture et notre compréhension des littératures autochtones dans le contexte francophone du Québec.

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Titres et résumés des épisodes

Épisode 13 : « Un coup d’œil sur la littérature des Métis de la rivière Rouge », avec Matthew Tétreault (University of Manitoba)

Écouter l'épisode

Émergeant de l’intersection des cultures orales et écrites, la littérature des Métis de la rivière Rouge remonte au tout début du 19ième siècle et démontre, à travers son histoire, un intérêt marqué pour la survie physique et matérielle, ainsi que pour la culture et le patrimoine de la nation métisse. Proposant un survol de l’histoire de cette littérature, cet épisode vous introduira à quelques-uns des plus grands écrivains, poètes, et essayistes francophones de la nation des Métis de l’Ouest canadien, de même qu’à d’autres moins connus.  Seront abordés quelques-unes de leurs œuvres, les thèmes, et les inquiétudes. Parmi ces écrivains, on retrouve non seulement le  barde des prairies, Pierre Falcon, et le fameux chef des Métis vers la fin du  19ième siècle, Louis Riel, mais d’autres écrivains du 20ième siècle, parmi lesquels  Alexandre de Laronde et Marie-Thérèse Goulet-Courchaine. 

Épisode 14 : « Le rôle de la traduction du Harpon du chasseur/Chasseur au harpon de Markoosie Patsauq chez les interprètes de la littérature inuite », avec René Lemieux et William Roy (Université Concordia)

Écouter l'épisode

La dernière traduction du Harpon du chasseur/Chasseur au harpon de Markoosie Patsauq par Valerie Henitiuk et Marc-Antoine Mahieu a pu être qualifiée par les médias de « première “vraie” traduction française » (article de Radio-Canada du 20 février 2021), alors même que deux traductions françaises existaient déjà (celle de Claire Martin en 1971 et celle de Catherine Ego en 2011). Cette qualification de « vraie » provient du fait que ce serait la première traduction directe de l’inuktitut, sans passer par une langue relais (en l’occurrence l’anglais). On oublie toutefois de mentionner dans cet article que c’est Markoosie lui-même qui a traduit vers l’anglais. Selon Henitiuk et Mahieu, la première traduction anglaise de 1970 écrite par Markoosie lui-même (et implicitement les traductions suivantes) serait « problématique » et « intrinsèquement colonialiste ». Nous aimerions questionner cette notion d’authenticité invoquée implicitement par cet article et par le discours d’Henitiuk et Mahieu. Notre hypothèse est que cette notion, comme outil polémique, sert moins à mettre en valeur la littérarité du texte de Markoosie qu’à la lutte de pouvoir qui a lieu entre les interprètes de cette littérature sur le marché académique. Ce que nous désirons montrer en fin de compte est la compétition pour le capital symbolique lié à la littérature inuite et l’usage qu’en font ces agents avec les traductions.

Épisode 15 : « Écrire l’innu-aimun en espagnol : la traduction de Kuessipan de Naomi Fontaine », avec Ana Kancepolsky Teichmann (Université de Montréal)

Écouter l'épisode

En 2011, Naomi Fontaine publiait Kuessipan, roman qui a marqué « l’ouverture d’un nouveau corpus, autochtone et innu » (Chartier, 2017) au sein du milieu littéraire francophone du Québec. Son succès lui a valu rapidement une traduction vers l’anglais (2013, Arsenal Pulp Press) ainsi qu’une adaptation cinématographique, réalisée en 2019 par Myriam Verreault. En 2020, le texte dépasse les frontières du Canada, et des Amériques, pour être traduit et publié par l’éditeur espagnol Pepitas de Calabaza. Si ces traductions constituent des instances de consécration (Casanova, 2002) exceptionnelles pour l’autrice, il est néanmoins possible de mettre en question les modes de fonctionnement d’un marché de la traduction qui privilégie le passage par l’Europe en dépit de l’Amérique latine, où un tel texte deviendrait sûrement beaucoup plus significatif en tant qu’expérience partagée de l’autochtonie. L’étude des stratégies utilisées par la traductrice mises en relation avec le contexte particulier de publication du roman en Espagne, nous permettra de déclencher la réflexion sur la traduction vers l’espagnol des littératures autochtones du Québec. Cela nous amènera à envisager d’autres possibles modes de circulation des textes, notamment au sein du continent, en établissant des connexions entre des expressions littéraires du nord et du sud des Amériques. 

 

 

Balado "Lire en relation" (saison 5)

Approches novatrices et recherches émergentes en littératures autochtones

 

Coordination scientifique : Marie-Eve Bradette

Conférencières et conférenciers : Louis-Karl Picard-Sioui, Maxime Poirier-Lemelin, Ko Eun Nancy Um et Maude-Lanui Baillargeon

Musique, montage et technique sonore : Marc Vallée

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Thème de la 5e saison

Coréalisée par Kwahiatonhk! et la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec, la cinquième saison des balados académiques Lire en relation a pour titre « Approches novatrices et recherches émergentes en littératures autochtones ». Au fil des quatre épisodes seront abordés la démarche autocritique, la recherche-création, la transmédialité des corpus et l’intersection des études féministes et des études autochtones dans l’analyse des littératures des Premières Nations. Moins dans une volonté de cerner un thème précis, nous souhaitons, pour cette cinquième année, mettre en valeur la diversité et l’originalité des approches critiques et des corpus à travers des propositions qui osent la lecture relationnelle d’un point de vue tantôt culturel, tantôt narratif, médiatique ou théorique.

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Titres et résumés des épisodes

Épisode 16: « Relever le chant : lire la résurgence wendat dans la poésie d’Andrée Levesque Sioui », avec Louis-Karl Picard-Sioui (Université Laval)

Pour écouter

En 1999, dans l’introduction de son ouvrage fondateur Red on Red : Native American Literary Separatism, Craig S. Womack invite les porteurs de traditions autochtones à investir le champ critique littéraire puisqu’ils sont, selon lui, les mieux placés pour interpréter les textes de leur nation respective.  Dans le cadre de ce balado, Louis-Karl Picard-Sioui s’intéresse au poème « karihȣakȣan / Lever le chant » de l’artiste wendat Andrée Levesque Sioui afin de démontrer, d’une part, comment on peut y lire un acte de résurgence wendat et, d’autre part, comment son positionnement de porteur de traditions wendat lui donne une perspective unique pour faire parler les œuvres issues de sa nation. Inspiré par les travaux de Leanne Betasamosake Simpson, il se questionne également sur des propositions conceptuelles proprement wendat de la résurgence qui pourraient émerger de la poésie d’Andrée Levesque Sioui.

 

Épisode 17 : « Vers une réciprocité narrative », avec Maxime Poirier-Lemelin

Pour écouter

La recherche en contexte universitaire implique une hiérarchie entre un sujet chercheur et un objet d’étude et cette logique a donné lieu à des pratiques extractivistes en recherche. Aujourd’hui, il incombe aux chercheur·ses une responsabilité éthique afin de réfléchir à leurs pratiques et d’effectuer la recherche autrement. Dans le domaine des études littéraires autochtones, nous pouvons alors, collectivement, nous questionner sur nos façons de recevoir les œuvres, sur l'aspect relationnel de la construction du savoir ainsi que sur le rôle de l'échange dans le milieu de la recherche universitaire. Dans le cadre de cet épisode, Maxime Poirier-Lemelin envisage l’analyse littéraire comme une rencontre entre le texte et la subjectivité de ses lecteur·rices. Plutôt que de considérer les œuvres autochtones comme des objets d’études, elles seront présentées comme des collaboratrices. Dans une perspective de réciprocité, la question posée dans l’épisode est la suivante : serait-il possible de redonner des histoires en échange de celles que nous recevons?

 

Épisode 18 : « La transmédiation des récits autochtones », avec Ko Eun Nancy Um

Pour écouter

Dans cet épisode, Ko Eun Nancy Um explore la transmédiation des connaissances territoriales et des récits transmis par la poète innue Joséphine Bacon dans sa production littéraire vers d’autres médias. La transmédiation suppose, en effet, que les récits culturels soient véhiculés et partagés par différents moyens, c’est-à-dire par des médias divers, tels que la poésie, le cinéma documentaire et le théâtre, et que ceux-ci ouvrent vers des manières plurielles d’être en relation avec les récits. L’étude de la transmédiation de la poésie de Bacon permet, finalement, d’explorer la manière dont les thèmes chers à la poète, ceux du patrimoine et du territoire notamment, sont abordés dans ces différentes médiations et de quelle façon la transposition des savoirs à l’intersection de plusieurs médias contribue à la sauvegarde et au rayonnement des cultures autochtones. 

 

Épisode 19 : « La fille (dés)agréable dans Girth de Tara McGowan-Ross », avec Maude-Lanui Baillargeon (Université Laval)

Pour écouter

Dans le cadre de cet épisode, Maude-Lanui Baillargeon s’intéresse aux manifestations du modèle de la nice girl dans Girth (2016), le premier recueil de poésie de l’autrice bispirituelle mi’kmaw Tara McGowan-Ross. Elle se demande, plus particulièrement, comment le rapport de la locutrice à l’impératif d’être une fille agréable apparait marqué par la non-conformité et le refus ? Par non-conformité, elle entend une inadéquation qui peut être volontaire comme involontaire et interroge les manières par lesquelles la soumission et la résistance à une féminité imposée peuvent coexister au sein du texte poétique. Pour répondre à ces questionnements, elle explore les thèmes centraux du corps et de la grève étudiante, et plus précisément de l’occupation des espaces physiques ainsi que discursifs par le sujet poétique féminin autochtone dans la poésie de McGowan-Ross.

 

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Biobibliographies des invité·es

Louis-Karl Picard-Sioui est écrivain et porteur de traditions wendat. Depuis 2005, il a publié de nombreux ouvrages, tant en fiction qu’en poésie. Son recueil de poèmes Les visages de la terre (Hannenorak, 2019), qui aborde le deuil et la spiritualité wendat, a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2020. Titulaire d’un baccalauréat en histoire et en études autochtones, de même que d’une maîtrise en anthropologie, il est depuis janvier 2024 doctorant en études littéraires à l’Université Laval. Il s’intéresse notamment à la mythologie, à la science-fiction et aux futurismes autochtones.

Maxime Poirier-Lemelin est une personne allochtone titulaire d’un baccalauréat en littératures de langue française de l’Université de Montréal. Iel a également complété un DESS en récits et médias autochtones à la même université. Iel est actuellement à la maîtrise en études littéraires à l’Université Laval et son projet de recherche-création est codirigé par les professeur·es Marie-Eve Bradette et Michaël Trahan. En parallèle de ses études, iel travaille pour la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec. Iel s’intéresse entre autres à l’éthique de la recherche ainsi qu’aux dynamiques entre le genre et le langage. 

Ko Eun Nancy Um est étudiante à la maîtrise à l’Université de Waterloo depuis janvier 2023. Sous la direction de Nicole Nolette, elle rédige une thèse intitulée « La transmédiation des récits autochtones » dans le cadre de laquelle elle analyse différents genres tels que la poésie, le cinéma et le théâtre. Elle est également membre alliée de Grandmother’s Voice, un organisme qui permet le partage des connaissances par la récupération des histoires des aînées autochtones et des pratiques de bien-être. En septembre 2023, Ko Eun a commencé à travailler comme assistante de recherche dans le cadre du projet Staging Better Futures/Mettre en scène de meilleurs avenirs, en collaboration avec la plateforme TheatreAgora et le Collaboratoire scientifique des écrits du Canada.

Maude-Lanui Baillargeon est étudiante à la maîtrise en études littéraires de l’Université Laval et auxiliaire de recherche pour la Chaire de leadership en enseignement sur les littératures autochtones au Québec depuis septembre 2023. Son projet de mémoire aborde les rapports entre littérature et résistance dans la poésie actuelle des femmes au Québec en tant que terrain de négociation du modèle de la « nice girl ». Interrogeant un corpus à la fois autochtone et allochtone, elle mobilise, dans ses travaux, des théories féministes et autochtones.